Homosexualité : L’argument du Sénégal face à la Communauté internationale

 

 

Ismaila Madior FALL - © Malick MBOW
Ismaila Madior FALL – © Malick MBOW

 

Le Sénégal n’est pas encore disposé à accorder aux populations clés, notamment aux homosexuels, le droit de vivre librement leur sexualité. Les autorités étatiques ont réitéré leur volonté ferme de ne soutenir la cause des homosexuels en aucune manière. Et cela devant les Nations Unies, d’où une délégation conduite par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Ismaël Madior Fall est rentrée récemment. Une position de rejet défendue à l’occasion de l’Examen périodique universelle (Epu) du 5 au 9 novembre dernier, (mécanisme des Nations unies qui permet aux Etats d’évaluer les efforts fournis par chaque Etat pour améliorer la situation des droits de l’homme dans le pays), a indiqué le ministre de la Justice.

Le garde des Sceaux, qui a fait face à la presse, ce lundi 26 novembre 2018, à Dakar dans le cadre d’un atelier de restitution, a annoncé que notre pays a reçu le satisfecit des Nations unies. Il est ressorti que 28 recommandations sur les 256 formulées à l’endroit du Sénégal ont été tout bonnement rejetées. Ismaël Madior Fall d’indiquer que ‘’ces recommandations rejetées portent essentiellement sur la modification de certaines dispositions du Code de la Famille relatives aux droits des femmes et aux droits des Lgbti (Lesbiennes, Gay, Bisexuels, Transgenres et Intersexuées)’’.

D’ailleurs, indique le garde des Sceaux, c’est dans un discours franc et cordial, que les autorités sénégalaises présentes à cette rencontre ont ‘’dégagé une position claire sur cette question des populations clés en déclarant solennellement que la société sénégalaise n’est pas encore prête à promouvoir l’homosexualité’’.

Sur un total de 256 recommandations formulées, indique-t-il toujours, ont été acceptées les 228. Celles-ci sont liées, principalement, au renforcement et à la poursuite des efforts entamés pour rendre plus effectifs les droits des personnes vulnérables, à savoir les femmes, les enfants, les personnes handicapées ou d’un âge avancé. Il en est de même des recommandations liées aux institutions nationales de droits de l’homme, en particulier le Comité sénégalais des droits de l’Homme (Csdh), note le ministre de la Justice.

Celui-ci, a aussi annoncé que le Sénégal a été ‘’élu pour la troisième fois au Conseil des droits de l’homme aux Nations Unies. Et qu’il va assurer la présidence du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui siège à Genève pour 2 ans, à partir de janvier 2019″. Ismaël Madior Fall a précisé, dans la même lancée, que ‘’l’essentiel des recommandations acceptées sont aussi des encouragements et des invitations à poursuivre les efforts en cours mentionnés dans le rapport national que tout Etat, épris de respect de droit de l’homme, ne saurait remettre en cause ».

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