M6info
La France Insoumise fait sa rentrée politique, ce weekend, à Marseille. Une université d’été pour rassembler la gauche. Dans son discours, Jean-Luc Mélenchon veut faire des élections européennes un référendum contre la politique du chef de l’État et de son gouvernement.
Dès l’ouverture de ses universités d’été, baptisées AmFis, La France insoumise (LFI) a mis le cap sur les élections européennes.
Dans son discours donné ce samedi face aux militants LFI au parc Chanot de Marseille, Jean-Luc Mélenchon entend en effet transformer le scrutin européen en “référendum anti-Macron”. Il a rappelé que “la révolution citoyenne, c’est un processus permanent où les gens s’emparent du pouvoir”.
“Pas d’Europe sans la France”
Pour cela, le chef de file des Insoumis veut modifier les traités européens afin que le programme de gauche de son parti puisse s’appliquer. Il a insisté sur le rôle de l’Hexagone au cœur de l’UE. “Il n’y a pas d’Europe sans la France, et s’il y a l’Europe, c’est parce qu’il y a la France”.
Il en appelle à une Europe plus humaniste en exprimant son indignation face au traitement du navire transportant des migrants : “c’est une honte”. “On mise sur la peur d’une invasion qui n’existe pas”, a-t-il ajouté. Il a en parallèle salué l’action des associations comme SOS Méditerranée et l’Aquarius.
L’ennemi : la finance
Jean-Luc Mélenchon a exposé les autres grands combats à venir : le climat et le social. Côté social tout d’abord, il a affirmé que l’ennemi est toujours le même : “la civilisation capitaliste de la finance”.
Il a par ailleurs adressé son soutien aux salariés du groupe Mcdonald’s qui se battent en ce moment pour garder leur emploi dans le quartier Saint-Barthélémy de Marseille. Le fast-food risque en effet d’être transformé en restaurant halal asiatique.
Une planification écologique
Un des autres pans majeurs du programme est le climat. Il a ainsi pointé du doigt l’eau “qui commence à être un problème”, ou encore l’élevage des poissons qui est une “barbarie”.
LFI veut aussi déposer une proposition de loi pour interdire le glyphosate. “En France, c’est maintenant et immédiatement qu’il faut interdire le glyphosate.”
Jean-Luc Mélenchon en appelle ainsi à “mettre en oeuvre la planification écologique” face au changement climatique.
Macron au centre des critiques
Tout au long du discours, le président de la République était au centre des critiques. Le responsable des Insoumis est notamment revenu sur l’affaire Benalla. Puis il a fustigé le système des retraites à points envisagé par le gouvernements.
Enfin il s’est attaqué à la réforme de la SNCF qui, pour lui, “ne correspond à aucun besoin des cheminots, du rail et du transport public”. Cela “correspond à une volonté et marchandiser et de privatiser le rail”, a-t-il ajouté.
“Il n’y aura jamais de police de la pensée entre nous”
Jean-Luc Mélenchon a également salué “les parlementaires de droite qui ont accepté de venir parler avec nous”. Il revenait là sur la polémique autour de l’invitation aux universités d’été envoyées à des élus LR ou PS, dans une volonté de rassembler les oppositions.
“Il n’y aura jamais de police de la pensée entre nous” a ajouté le leader de La France Insoumise. Plusieurs voix politiques s’étaient levées pour dénoncer le rapprochement “malsain” des membres de leurs partis avec La France Insoumise
Son objectif : s’imposer comme l’opposant numéro un au président de la République. A dix mois de l’échéance des élections européennes, La France insoumise veut jouer la carte du rassemblement pour bousculer la majorité présidentielle.