Netflix a confirmé lundi avoir embauché Barack et Michelle Obama pour produire plusieurs films et séries. Avant la reconversion du 44e président des Etats-Unis, retour sur les plans B de plusieurs ex-chefs d’Etat.
Ronald Reagan était passé du cinéma à la présidence américaine, Barack Obama passera de la présidence à la production de films et séries pour Netflix. La reconversion est un exercice parfois hasardeux pour les chefs d’Etat: certains rechignent à quitter la sphère politique, d’autres créent des fondations, beaucoup donnent des conférences -généreusement- rémunérées.
Nicolas Sarkozy cumule plusieurs de ces critères. Après l’annonce en mai 2012 de son départ de la vie politique, l’ancien président français reprend en 2014 la tête de son parti, puis tente à nouveau d’être investi candidat présidentiel des Républicains en décembre 2016, sans succès. En parallèle, il donne une série de conférences très bien payées, sur le modèle de Bill Clinton ou Tony Blair, avant de rejoindre en mai 2017 le conseil d’administration d’AccorHotels.
L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a lui aussi choisi le privé à l’issue de ses différents mandats politiques. Il est d’abord employé par l’entreprise russe Gazprom, conseille plusieurs banques, avant de devenir membre du directoire du groupe pétrolier britanno-russe TNK-BP, puis président du conseil d’administration du géant pétrolier russe Rosneft.
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Société de conseil, université, peinture
Tony Blair, Premier ministre du Royaume-Uni de 1997 à 2007, a créé une société de conseil afin d’assister entreprises et gouvernements étrangers, en parallèle de son rôle d’émissaire au Moyen-Orient pour les Nations unies, l’Union européenne, les Etats-Unis et la Russie. En 2016, il dissout la structure et affirme vouloir se consacrer à des oeuvres caritatives.
D’autres choisissent la voie universitaire. Contrairement à Silvio Berlusconi qui, à 81 ans et après trois mandats à la tête de l’Italie, n’est jamais loin de la scène politique, l’ancien président du Conseil Enrico Letta a changé de monde en septembre 2015 et est devenu doyen de l’Ecole des affaires internationales de Sciences Po (PSIA), à Paris.
George W. Bush a quant à lui choisi une retraite plus paisible. Après avoir remis les clés de la Maison Blanche en janvier 2009, il se retire dans son ranch du Texas où il écrit et travaille à l’ouverture de sa bibliothèque, inaugurée en 2013. Outre quelques conférences et la publication de ses mémoires, il se consacre à la peinture.