Benoît Hamon : du « petit Ben » au grand vainqueur du premier tour de la primaire

 Benoit HANON © Malick MBOW
Benoit HANON © Malick MBOW

M6info 23 janvier 2017

 

 

Benoît Hamon, celui que personne n’avait vu venir, l’a finalement emporté au premier tour de la primaire à gauche, ce dimanche soir. Portrait de cet outsider souvent sous-estimé dans les rangs du Parti socialiste.

Certains ténors du PS ont pris l’habitude de l’appeler “petit Ben” ou “petit Benoît”, mais le temps a passé et l’ancien président du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS) a bien grandi, jusqu’à terrasser l’ancien Premier ministre, Manuel Valls, au premier tour de la primaire de gauche, ce dimanche soir.

Breton originaire de Saint-Renan (Finistère), Benoît Hamon, 49 ans, est l’aîné d’une fratrie de quatre, fils d’un ouvrier devenu ingénieur et d’une secrétaire.

Il a une licence d’histoire en poche lorsqu’il s’engage à plein temps au Parti socialiste où il contribue à la création du MJS dont il devient président en 1993, à 26 ans. Deux ans plus tard, il participe à la campagne de Lionel Jospin, puis rejoint le cabinet de Martine Aubry qui le prend sous son aile et le nommera porte-parole, en 2008.

En 2002, après le choc du 21 avril pour le PS, Benoît Hamon fonde le Nouveau Parti Socialiste avec Arnaud Montebourg et Vincent Peillon, deux de ses adversaires à la primaire, mais le trio, en désaccord se sépare en 2005.

Alors député des Yvelines, à l’arrivée de François Hollande au pouvoir, Benoît Hamon est nommé ministre pour la première fois, délégué à l’Économie sociale et solidaire. En août 2014, il claque la porte en même temps que son ancien compagnon Arnaud Montebourg, pour rejoindre les rangs des “frondeurs” qui batailleront contre la loi Macron et la loi Travail portée par Myriam El Khomri.

Mais Benoît Hamon fera bien plus. Il commence à ce moment-là à peaufiner son programme et se lance dans la campagne dès la mi-août 2016, juste avant Arnaud Montebourg et bien avant Manuel Valls qui attend la décision de François Hollande.

Selon un poids lourd du PS interrogé par l’AFP, Benoît Hamon a “réussi à suivre son propre chemin en utilisant la faiblesse de ceux qui se sont servis de lui” comme caution de gauche au gouvernement. “Il en a profité pour construire sa propre maison”.

Reste à consolider ses fondations alors que beaucoup de cadres et parlementaires socialistes menacent de rejoindre Emmanuel Macron en cas de victoire du “petit Ben” dimanche prochain…

Sur le plan personnel, Benoît Hamon tient à rester le plus discret possible. Sa compagne, Gabrielle Guallar, travaille pour le groupe de luxe LVMH depuis 2014, indique sa fiche LinkedIn. Le couple, pacsé, a deux filles.

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