Trump est « un cancer pour la présidence », d’après le mari de sa porte-parole

TRUMP 2017 © Malick MBOW
TRUMP 2017 © Malick MBOW

George Conway III, mari de la fidèle du président des États-Unis Kellyanne Conway, a publié un tribune appelant à la destitution de Donald Trump.

ÉTATS-UNIS – Pour lui, le rapport Mueller est bel et bien accablant. Alors que Donald Trump se félicitait depuis plusieurs jours d’avoir été “totalement” et “complètement” blanchi des accusations de collusion avec la Russie, le mari de l’une de ses plus proches conseillères, David Conway, n’est pas du tout d’accord avec le président américain.

Robert S. Mueller n’a pas pu dire avec certitude que le président des États-Unis n’était pas un criminel”, écrit l’époux de Kellyanne Conway dans une tribune publiée par le Washington Post. Et il poursuit: “Les Américains sont en droit d’exiger bien plus que de savoir à peu près que leur président n’est peut-être pas un criminel. En réalité la constitution l’exige.”

Eh oui: dans son billet, David Conway appelle le Congrès des États-Unis, c’est-à-dire le Parlement américain à destituer Donald Trump. Rien que cela. Car pour lui, le milliardaire ne répond pas aux obligations constitutionnelles qui lui incombent, il ne se comporte pas comme le dépositaire de l’autorité confiée par le peuple, il ne se conduit pas de manière à défendre les intérêts des citoyens avant les siens.

Une “responsabilité constitutionnelle” pour le Congrès de destituer Trump

Ainsi, citant la disposition constitutionnelle qui permet la destitution du président s’il commet “trahison, corruption ou d’autres crimes et délits graves”, l’avocat new-yorkais insiste: “Les tentatives présidentielles de mettre ses intérêts au-dessus de celles de la nation sont très certainement punissables de destitution.”

David Conway note par ailleurs que Donald Trump aurait, selon sa lecture du rapport Mueller, tenté de limiter le faisceau des enquêtes et refusé d’entendre ses conseillers. Et dressant un parallèle avec l’affaire du Watergate, qui avait conduit à la démission du président d’alors, Richard Nixon, il écrit que si ce dernier avait été prévenu de l’existence d’un cancer grandissant au sein de la présidence, “il y a aujourd’hui encore un cancer au sein de la présidence: le président Donald J. Trump.”

Il conclut ainsi son billet incendiaire: “Le Congrès porte désormais la responsabilité constitutionnelle de se débarrasser de ce cancer au plus vite.”

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