Présidentielle en Algérie : le pouvoir présente la candidature de Bouteflika

 

 

 

Abdelaziz Bouteflika © Malick MBOW
Abdelaziz Bouteflika © Malick MBOW

Le Parisien avec AFP|02 février 2019

Le chef d’Etat, 81 ans, est au pouvoir depuis 1999. Diminué par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral, il se déplace en chaise roulante et ses apparitions publiques sont rares.

Les quatre partis de la coalition au pouvoir en Algérie ont apporté leur soutien officiel samedi à une candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat à l’occasion du scrutin d’avril, une démarche qui semble ouvrir la voie à une candidature personnelle du chef de l’Etat.

« Les partis de l’alliance présidentielle présentent Abdelaziz Bouteflika comme candidat à la prochaine élection présidentielle », affirme un communiqué publié à l’issue d’une réunion des dirigeants des quatre formations politiques.

«Aucun doute»

Les candidats ont jusqu’au 3 mars, minuit, pour déposer leur dossier de candidature. Abdelaziz Bouteflika n’a toujours pas fait part de ses intentions, à un mois de la clôture des candidatures. Mais le Premier ministre a affirmé samedi en conférence de presse qu’« il n’y avait aucun doute » sur une candidature du président au scrutin du 18 avril.

Le chef d’Etat, 81 ans, est au pouvoir depuis 1999. Diminué par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral dont il a été victime en 2013, il se déplace en chaise roulante et ses apparitions publiques sont rares.

«Le peuple le connaît»

Pour le Premier ministre, l’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika « n’empêche pas sa candidature […], il a eu un AVC en avril 2013 et il a remporté la présidentielle en avril 2014 dans ce même état de santé ».

« Il est évident qu’Abdelaziz Bouteflika n’animera pas sa campagne électorale » car sa santé ne le lui permet pas et il n’en a pas besoin « car le peuple le connaît désormais », selon Ahmed Ouyahia.

Des appels au boycott

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), un parti de l’opposition représenté au Parlement, a annoncé vendredi qu’il ne participerait pas à la présidentielle, affirmant son refus d’un éventuel nouveau mandat du chef de l’Etat.

Le plus ancien parti d’opposition en Algérie, le Front des forces socialistes (FFS), a déclaré qu’il ne présenterait pas de candidat et appelé les Algériens à « boycotter activement, massivement et pacifiquement » le scrutin.

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