Les incroyables portraits des peuples de l’Omo par Dale Morris

Laurent-Filippi © Malick Mbow
Laurent-Filippi © Malick Mbow

Pendant huit ans, le photographe britannique Dale Morris s’est rendu au sud de l’Ethiopie. Il est allé à la rencontre des peuples de la vallée de l’Omo, où beauté rime avec modifications corporelles radicales : peintures tribales, tatouages, piercings et scarifications.

Dale Morris, qui vit en Afrique du Sud, voyage à travers le monde et réalise des reportages photos depuis plus de vingt ans. Il a reçu de nombreux prix internationaux et ses travaux, publiés dans une cinquantaine de magazines, constituent un corpus de plus de 500 articles.

Egalement guide spécialisé dans les voyages photographiques et écologiques basés sur l’observation des peuples et de la nature, il dirige régulièrement des expéditions à Bornéo, en Afrique de l’Est, en Amérique du Sud, en Inde, à Madagascar ou encore dans l’Antarctique.

Aujourd’hui, les coutumes des peuples de la vallée de l’Omo, vieilles de milliers d’années, menacent de disparaître avec le développement économique du pays et la construction d’immenses infrastructures comme Gibe III, le plus haut barrage d’Afrique, inauguré en 2016.

Avec cette dernière série de portraits réalisés en 2018, Dale Morris a voulu laisser une trace de ces populations et leurs coutumes dans nos mémoires.

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Les peintures corporelles sont pratiquées sur les enfants dès l’âge de huit ans. DALE MORRIS / CATERS

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Les peintures utilisées pour le corps et le visage sont réalisées avec des colorants naturels issus de plantes et de minéraux. DALE MORRIS/CATERS

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Ocre rouge, kaolin blanc, vert cuivré, jaune lumineux, gris de cendres… la palette des pigments est immense.  DALE MORRIS/CATERS

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La danse, le chant, mais aussi les peintures permettent d’exprimer ses émotions et son humeur du moment.  DALE MORRIS/CATERS

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Différents maquillages sont utilisés par les femmes selon les événements : fêtes, mariages, naissances…  DALE MORRIS/CATERS

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Si les dessins sont parfois éphémères, tracés rapidement avec les doigts puis effacés dans la rivière, d’autres sont tatoués définitivement. Ceux-là marquent les moments importants de la vie. Si un membre d’une tribu meurt, sa famille et ses amis se font tatouer pour honorer sa mémoire.  DALE MORRIS/CATERS

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Le labret, cette énorme plaque pour les lèvres en bois ou en argiles, est considéré comme un objet de beauté.  DALE MORRIS/CATERS

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Dale Morris explique qu' »une fente est coupée dans la lèvre inférieure et un petit bouchon est inséré progressivement. (…) Lorsque la lèvre est suffisamment extensible pour une grande plaque, les deux dents inférieures sont enlevées. » Il précise : « C’est une pratique douloureuse et inconfortable. »  DALE MORRIS/CATERS

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Plus la jeune fille grandit, plus le diamètre de la plaque grossit. La plus grande signifie qu’elle est devenue une femme prête à être mariée et à procréer. Si la norme est d’environ 15cm de diamètre, certaines femmes en possèdent de 25 cm.    DALE MORRIS/CATERS

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Chaque femme fabrique ses propres plateaux labiaux et les décore avec fierté. Des preuves archéologiques montrent que l’étirement des lèvres remonte à plusieurs millénaires. Entre 8500 et 9000 ans avant J.-C. au Soudan et en Ethiopie.  DALE MORRIS/CATERS

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