Doha rebondit à la barbe de ses voisins

Cheikh-Tamim-ben-Hamad-Al-Thani © Malick MBOW
Cheikh-Tamim-ben-Hamad-Al-Thani © Malick MBOW

Par Ghislaine Ottenheimer le 24.11.2018 

Un an et demi après l’embargo décrété par l’Arabie saoudite, le Qatar affiche une économie florissante, plus autonome. Prêt pour le Mondial 2022.

 

Portrait de l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, à Doha. Menacé par ses puissants voisins, le pays s’est réinventé autour de la figure de son souverain.

TYN BRAUN

Même pas mal ! Dix-huit mois après le blocus déclaré par l’Arabie saoudite et ses alliés (Emirats arabes unis, Egypte et Bahreïn), en l’accusant de collusion terroriste, le Qatar se porte plus que bien. Selon une mission du FMI, qui a publié ses conclusions le 14 novembre, le Qatar « a absorbé le choc avec succès ». Son PIB devrait croître de 3 % l’an prochain, et l’agence Standard & Poor’s lui a attribué un triple A. Pourtant, du jour au lendemain, Doha s’est trouvé privé de tout approvisionnement : denrées alimentaires, produits pharmaceutiques, ciment… Tout ou presque transitait par son puissant voisin. Son système financier a également été amputé de 40 milliards de dollars, ses voisins s’étant empressés de retirer leurs placements. Un des buts non avoués de cette offensive était de mettre le Qatar à genou, pour l’obliger à renoncer à la Coupe du monde de football 2022. L’Arabie saoudite s’agace du poids diplomatique croissant de son minuscule voisin, avec Al Jazeera, beIN Sports, et son sommet de Doha qui accueillera le 15 décembre la Prix Nobel de la paix 2018, Nadia Murad.

QATAR

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