LeBron James, et maintenant ?

Lebron JAMES - © Malick MBOW
Lebron JAMES – © Malick MBOW

Par BasketSession

Toute la ligue attend désormais la décision de LeBron James pour savoir à quel saint se vouer. Que fera le « King » ?

 

LeBron James : « I’m taking my talents to… Boston »

LeBron James ne peut pas seulement rejoindre les Boston Celtics. Il DOIT le faire. Qui peut s’assoir à la table des négociations, regarder le King dans les yeux, et lui proposer une meilleure opportunité de gagner la saison prochaine, mais aussi celle d’après et encore celle dans cinq ans ? En 2023, Jayson Tatum et Jaylen Brown auront respectivement 25 et 26 ans. Ils entameront à peine leurs ascensions – tout en étant peut-être déjà des multiples All-Stars (ça semble évident pour Tatum). Yep, les mêmes gamins qui ont poussé les Cleveland Cavaliers à une septième manche lors des dernières finales de Conférence sont encore bien loin d’avoir exploité leur plein potentiel.

Mais ils sont déjà en mesure de jouer le titre. Surtout avec le prodige d’Akron comme mentor. La franchise est taillée pour gagner maintenant mais aussi dans cinq ou dix ans. Le plan parfait pour James, 33 piges, qui serait alors en position idéale pour embellir sa légende avec de nouvelles finales (et s’il dépassait les dix consécutives disputées par Bill Russell ?) et peut-être même de bagues (et s’il dépassait les six titres de Michael Jordan ?).

Le tout en jouant pour une organisation mythique. Dans une salle où il a réalisé quelques uns de ses plus grands exploits. Devant l’un des meilleurs publics du sport US, des passionnés qui l’ont tant maudit mais qui ont un immense respect pour lui. James serait comme chez lui à Boston et au TD Garden – il l’est de toute façon déjà puisqu’il vient y poser ses cartons cultes chaque année.

Les Celtics ont déjà plus de joueurs All-Stars (Kyrie Irving, Al Horford, Gordon Hayward) que les Houston Rockets. Ils ont aussi l’un des meilleurs coaches du championnat, Brad Stevens, que James enchante à chaque fois qu’il en a l’occasion. Un président plein de génie, Danny Ainge, et une montagne d’atouts à refourguer pour renforcer le roster. Des jeunes talents déjà très forts capables de prendre le relais quand le quadruple MVP accuse le coup (puis à sa retraite). Finies, les saisons où il termine éreinté à force de porter les siens pendant quarante minutes chaque soir ! Il aurait là l’occasion de bâtir une vraie dynastie susceptible de s’étendre au-delà de sa propre immense carrière.

Chris Haynes d’ESPN a indiqué que « James écouterait si les Celtics venaient à se manifester ». Ils peuvent le faire. Ils DOIVENT le faire. La présence d’Irving poserait problème mais Ainge pourrait profiter de sa valeur marchande pour mettre en place un deal à trois avec les Cleveland Cavaliers et les New York Knicks. Les Cavaliers n’auraient d’autres choix que d’accepter des picks – James (qui, dans ce scénario, conserverait sa dernière année de contrat à 35 millions) peut partir sans contrepartie en signant ailleurs – les Knicks prendraient Irving. D’autres contrats peuvent être inclus pour équilibrer les salaires échangés. Mais en laissant filer Marcus Smart, en incluant Irving, Marcus Morris et éventuellement Guerschon Yabusele, les Celtics se retrouveraient avec LeBron, Tatum, Brown, Hayward, Rozier et Horford. Une base sacrément solide. Qui dit mieux ?

Facteur X

L’aspect mythique de la franchise. LeBron James est un basketteur mais c’est aussi un excellent communiquant boosté par Nike. Et là, y’a une vraie belle histoire à vendre et à revendre. L’ennemi juré d’une ville qui vient prendre les commandes de la cité pour suivre les traces des plus grands joueurs de l’Histoire de son sport. Sauf qu’en plus de ça, contrairement à Kevin Durant, il rejoint directement une équipe qu’il a… éliminé l’année précédente.

Et Danny Ainge. Ne sous-estimez jamais Danny Ainge. Jamais. JAMAIS !

Ce qui peut faire capoter le deal

S’ils ont un peu d’estime pour Kyrie Irving, qui s’est barré de Cleveland pour ne plus être éclipsé par LeBron, les dirigeants des Celtics ne peuvent pas faire ce move.

Scénario idéal

LeBron James vient et Kyrie Irving s’en va. Le King se retrouve au contrôle de l’équipe la plus prometteuse de la ligue. Imaginez seulement : Jayson Tatum monstrueux en deuxième option, Gordon Hayward en troisième, Al Horford meilleure quatrième option de la NBA, Terry Rozier casse des bouches, Jaylen Brown est élu meilleur sixième homme de la saison… et Boston renverse Golden State en finale les deux saisons qui suivent.

Scénario cauchemar

Les Celtics veulent retenter l’expérience Irving-James en essayant de les rabibocher. Quelle erreur ! Les deux hommes se lancent dans un concours de leadership. Chaque joueur du vestiaire est obligé de prendre partie dans un camp ou dans l’autre. L’effectif se déchire et plombe la bonne dynamique des Celtics. Tatum sombre en dépression. Boston va en finale (c’est ça le plus fou : ils iraient en finales même dans un scénario catastrophe) mais se fait éclater par Golden State.

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