Syrie : Laurent Wauquiez ne comprend « ni l’utilité ni le sens des frappes punitives »

 

Laurent Wauquiez © Malick MBOW
Laurent Wauquiez © Malick MBOW

Laurent Wauquiez, le 23 mars 2018 à Lyon. (MAXPPP)

 

Mis à jour le 15/04/2018

 

 

Il n’avait pas encore réagi aux frappes françaises contre contre l’arsenal chimique syrien. Dans une interview au JDD, dimanche 15 avril, Laurent Wauquiez rejoint le camp des dirigeants politiques sceptiques face à cette opération menée conjointement avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

« Je soutiens par principe notre armée quand elle combat. Si l’usage d’armes chimiques est avéré, Bachar Al-Assad devra répondre de ses actes (…) Mais je ne crois pas à l’utilité de frappes punitives », déclare-t-il. « Frapper pour frapper, pour donner le sentiment de faire quelque chose, sans qu’il y ait une quelconque stratégie derrière, je n’en comprends ni l’utilité ni le sens », ajoute Laurent Wauquiez. Selon lui, « la priorité du président à l’international doit être de lutter contre les islamistes. Notre priorité absolue, c’est d’empêcher Daech de pouvoir contrôler un pays ».

« Emmanuel Macron ne comprend pas la France »

Fidèle à sa ligne d’opposant systématique, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes critique, outre cette opération, tous les aspects de la politique du chef de l’Etat, à quelques heures de l’interview du président sur BFMTV et Mediapart. « Emmanuel Macron ne ressent pas le pays et ne comprend pas la France », lance-t-il. Le chef de l’Etat s’adresse, selon lui, « uniquement à ceux qui n’ont pas de problèmes ». « Il n’a pas compris qu’il fallait réunir les deux Frances (…) Le candidat de la feuille de paie est en train de devenir le président de la feuille d’impôt », épingle-t-il.

Seule la réforme de la SNCF, qui « va dans la bonne direction », trouve grâce à ses yeux, même si « elle est incomplète ». Il assure qu’il la voterait s’il était parlementaire et dit notamment soutenir la réforme du statut des cheminots, son point le plus controversé, tout en déplorant l’absence de réel « projet de redressement » de l’entreprise et refusant que les Français en payent la dette.

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