Rex Tillerson, qui a appris qu’il était viré sur Twitter, réagit

Rex Tillerson. © Malick MBOW
Rex Tillerson. © Malick MBOW
  • Le 14 mars, 2018
  • Lors d’une brève et sobre allocution au département d’Etat, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a réagi mardi à son licenciement, remerciant ses équipes sans avoir un mot pour Donald Trump. Le chef de la diplomatie quittera son poste le 31 mars à minuit, devant être remplacé par l’actuel directeur de la CIA, Mike Pompeo. Rex Tillerson a précisé, mardi après-midi, que le président l’avait appelé peu après midi, depuis un vol à bord d’Air Force One.

Ce coup de fil a eu lieu plusieurs heures après le tweet posté par Trump, dans lequel il annonçait sa décision de limoger le chef de sa diplomatie. C’est donc bien via le réseau social, peu de temps être revenu d’une tournée diplomatique écourtée en Afrique, que Rex Tillerson a appris que le milliardaire avait décidé de se passer de ses services. « Je vais retrouver ma vie privée » C’est un de ses collaborateurs qui lui a montré le tweet présidentiel, selon un responsable du département d’Etat, rapporte le New York Times.

Cependant, Tillerson devait sans doute déjà se douter de l’imminent licenciement, indique le quotidien: il avait été appelé vendredi dernier par John F. Kelly, le chef de cabinet de la Maison Blanche, qui lui avait annoncé qu’il « pourrait recevoir un tweet » et le pressait d’écourter sa première tournée africaine. « Je vais désormais retrouver ma vie privée, celle d’un citoyen, d’un Américain fier, fier de l’opportunité que j’ai eue de servir mon pays », a conclu Rex Tillerson mardi face aux journalistes.

Il a ensuite refusé de répondre aux questions, et a quitté la salle de briefing. Entre-temps, il a assuré qu’il encouragerait son équipe, au département d’Etat, « à rester en poste et poursuivre notre mission ». Dans une pique à peine masquée au président, Rex Tillerson a fait également entendre sa petite musique sur la Russie, dossier qui empoisonne la présidence du magnat de l’immobilier, selon l’AFP.

Il a affirmé que Washington devait faire plus pour « répondre au comportement et aux actes troublants » du gouvernement russe. Son licenciement survient au lendemain de ses déclarations au sujet de l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal en Angleterre. Après avoir discuté avec Boris Johnson, Rex Tillerson avait déclaré que Washington faisait, dans cette affaire, totale confiance à la Première ministre britannique Theresa May, qui a ouvertement évoqué une responsabilité probable de la Russie dans l’attaque à l’agent innervant qui a eu lieu à Salisbury la semaine dernière. Jusque là, la Maison Blanche avait soigneusement évité de pointer ouvertement une implication de Moscou.

 

Auteur: 7sur7.be

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