Le prince saoudien Mohammed compare la corruption à un cancer

Mohammed-Bin-Salman-Al-Saud © Malick MBOW
Mohammed-Bin-Salman-Al-Saud © Malick MBOW

Reuters mer. 28 févr

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman qui mène une vague de réformes libérales dans son pays compare dans une interview mercredi la lutte contre la corruption à une chimiothérapie nécessaire pour respecter les objectifs budgétaires. /Photo prise le 21 février 2018/REUTERS/Bandar Algaloud/Courtesy of Saudi Royal Court

RYAD (Reuters) – Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman qui mène une vague de réformes libérales dans son pays compare dans une interview mercredi la lutte contre la corruption à une chimiothérapie nécessaire pour respecter les objectifs budgétaires.

Plusieurs dizaines de membres de la famille royale mais aussi des hauts responsables et des hommes d’affaires ont été arrêtés en novembre et ont été détenus et interrogés à l’hôtel Ritz-Carlton de Ryad.

La plupart des personnes interpellées ont été remises en liberté soit après avoir été reconnues innocentes, soit après avoir passé un accord avec le pouvoir qui affirme être en mesure de récupérer, par ce moyen, plus de 100 milliards de dollars.

Si cela est le cas, cela permettrait d’alléger les tensions sur le budget de l’Arabie saoudite en raison de la faiblesse des prix du baril de brut. Le déficit budgétaire pour 2018 devrait s’établir à 195 milliards de ryals (environ 52 milliards de dollars).

« Vous avez un organisme affecté de toutes parts par le cancer, le cancer de la corruption. Il faut une chimio, le choc d’une chimio sinon le cancer va dévorer votre corps », explique le prince Mohammed dans un entretien au Washington Post.

« Les princes corrompus sont une minorité mais les mauvais éléments sont ceux qui attirent le plus l’attention. Cela nuit à l’énergie de la famille royale », ajoute-t-il.

Mohammed bin Salman devrait se rendre aux Etats-Unis du 19 au 22 mars pour une visite qui le conduira à Washington, New York et Boston, indique une source gouvernementale. Il s’agira de son premier déplacement à l’étranger depuis sa désignation comme héritier au trône au détriment de son cousin Mohammed bin Nayef l’été dernier.

Le prince mène actuellement une campagne de réformes destinées à moderniser l’Arabie saoudite, pays fortement conservateur, et à réduire sa dépendance aux revenus tirés du pétrole.

(Stephen Kalin; Pierre Sérisier pour le service français)

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