La Joconde pourrait être déplacée

LEONARD DE VINCI 2 © Malick MBOW
LEONARD DE VINCI 2 © Malick MBOW

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La ministre française de la Culture, Françoise Nyssen, a déclaré jeudi qu’elle allait «étudier sérieusement» un déplacement de la Joconde, le célèbre tableau de Léonard de Vinci exposé au Louvre à Paris et que la ville de Lens (nord) voudrait accueillir temporairement.

«On va étudier sérieusement» cette proposition, a dit sur la radio Europe 1 la ministre. «Après il faut faire attention à la préservation et à ce que ça représente», a-t-elle précisé.

Interrogée sur les réserves des conservateurs et des experts, la ministre a rétorqué: «nous avons eu la même réaction quand on a proposé de sortir la tapisserie de Bayeux au moment où le musée serait en réfection». L’Élysée a décidé de prêter cette tapisserie au Royaume-Uni en 2022 à l’occasion d’importants travaux de restauration du musée qui l’abrite.

Le maire de Lens (nord), où se trouve depuis 2012 une antenne du Louvre, s’est déjà dit candidat à l’accueil provisoire de la Joconde.

La précieuse toile a déjà voyagé dans plusieurs pays (États-Unis, Russie, Japon).

En 1911, elle avait été volée au Louvre par un Italien qui avait été arrêté en 1913 au moment où il tentait de la vendre à un collectionneur dans la ville de Florence.

Mona Lisa

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Présentée depuis 2005 derrière une vitre blindée, protégée par un caisson spécial où l’humidité et la température sont contrôlées, «La Gioconda» au célèbre sourire voit défiler chaque année des millions de personnes. Elle est avec la Vénus de Milo et la Victoire de Samothrace l’un des incontournables du Louvre, le plus grand musée d’art du monde (8,1 millions de visiteurs en 2017).

La Joconde, dont l’histoire ancienne est très mal connue, n’a pas quitté la Salle des Etats du musée parisien depuis 1974, année où elle a été exposée au Japon après un court séjour à Moscou.

Dix ans plus tôt, elle avait traversé l’Atlantique. Quelque 1,6 million d’Américains s’étaient déplacés pour voir le portrait supposé de Monna Lisa exposé pendant trois mois au total, d’abord à la National Gallery of Art à Washington, puis au MoMA de New York.

À l’instar de son auteur, génie de la Renaissance dont on sait peu de choses, l’histoire de La Joconde n’est pas simple : «ni l’identité du modèle, ni la commande du portrait, ni le temps pendant lequel Léonard y travailla, voire le conserva… ne sont des faits clairement établis», affirme Le Louvre.

Il s’agirait du portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, marchand d’étoffes florentin, dont le nom féminisé lui valut le «surnom» de Gioconda. Léonard l’aurait emporté avec lui en France. À sa mort, le tableau serait entré dans la collection de François Ier.

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