George Weah, ancienne star du football, largement élu président du Liberia

 

  • Georges WEAH © Malick MBOW
    Georges WEAH © Malick MBOW

    Le 28 décembre, 2017L’ancien attaquant star de Monaco, du PSG et du Milan AC a battu le vice-président du pays Joseph Boakai.

?LIBERIA – L’ex-star du football et sénateur George Weah a remporté 61,5% des voix lors du second tour de l’élection présidentielle, mardi au Liberia, contre 38,5% au vice-président Joseph Boakai, a annoncé jeudi 28 décembre la Commission électorale nationale (NEC) après dépouillement de 98,1% des suffrages.

Attaquant star de Monaco, du PSG et du Milan AC dans les années 1990, George Weah doit succéder le 22 janvier à Ellen Johnson Sirleaf, marquant ainsi la première transition démocratique depuis plus de 70 ans dans ce pays anglophone d’Afrique de l’Ouest.

À 51 ans, cet enfant des bidonvilles de Monrovia devenu star planétaire du foot réalise le rêve de sa seconde vie en devenant président de ce pays traumatisé par la guerre civile, qu’il entend réconcilier avec lui-même (voir la vidéo en tête d’article).

« J’ai le peuple avec moi »
Seul Africain à avoir remporté le Ballon d’or, en 1995, Weah était cependant largement absent du pays pendant la guerre civile qui a fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003. Entré en politique à la fin du conflit, il avait été battu au second tour de la présidentielle de 2005 par Sirleaf, première femme élue chef d’État en Afrique, puis comme candidat à la vice-présidence en 2011.

Quinze ans après avoir raccroché les crampons, il assure avoir « gagné en expérience » sur le terrain politique et appris de ses échecs. Samedi, il avait effectué une démonstration de force en rassemblant des dizaines de milliers de partisans dans le plus grand stade du pays à Monrovia, affirmant à l’AFP: « Je sais que (Joseph) Boakai ne peut pas me battre. J’ai le peuple avec moi ».

Avant même l’annonce des résultats, George Weah avait déjà reçu les « félicitations » d’une autre star du foot, l’Ivoirien Didier Drogba. « Merci Didier de ton soutien, nous sommes tous les deux soucieux et conscients du destin de nos peuples. Suivons le même chemin… », a répondu en français l’ancien Parisien sur Twitter.

Merci Didier de ton soutien, nous sommes tous les deux soucieux et conscients du destin de nos peuples. Suivons le même chemin… https://t.co/6ezX3wnt75

— George Weah (@GeorgeWeahOff) 28 décembre 2017

En décembre 2014, il remporte son premier mandat en devenant sénateur, distançant très largement l’un des fils de Mme Sirleaf.

Au pied du Rocher monégasque grâce à Arsène Wenger
À ses critiques qui jugent son programme trop vague et pointent son absentéisme au Sénat, il rétorque par son bilan en matière de santé et d’éducation, la proximité qu’il cultive avec la population et des promesses. « Je vais m’assurer que nos hôpitaux soient équipés, que nos médecins et nos infirmières soient formés et qu’ils soient encouragés à travailler ».

Weah a choisi comme colistière Jewel Howard-Taylor, l’ex-épouse de l’ancien chef de guerre et président Charles Taylor (1997-2003), une sénatrice respectée. Mais George Weah, tout en affirmant que « tout le monde était l’ami de Charles Taylor », le répète: il n’entretient « pas de contact » avec l’ancien président, condamné en 2012 par la justice internationale à 50 ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre en Sierra Leone voisine.

Membre de l’ethnie kru, une des principales du Liberia, et ne faisant donc pas partie le l’élite descendant d’anciens esclaves américains qui dominent traditionnellement la vie politique, George Weah a vu sa vie basculer une première fois en 1988, à l’âge de 22 ans, grâce à Arsène Wenger. Alors entraîneur de Monaco, le tacticien français l’avait déniché au Tonnerre Yaoundé, au Cameroun, et fait venir au pied du Rocher monégasque.

 

Auteur: AFP – Webnews

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