Zimbabwe: À la télévision, Robert Mugabe ne fait aucune référence à une éventuelle démission

 

Robert MUGABE© Malick MBOW
Robert MUGABE© Malick MBOW

Le limogeage du vice président a provoqué un électrochoc dans le pays, et poussé l’armée et les habitants à se révolter contre le président.

19/11/2017 20:35 CET | Actualisé il y a 1 heure

INTERNATIONAL – Comme si de rien n’était. Mis sous pression par l’armée et la population qui réclament son départ, le président du Zimbabwe Robert Mugabe n’a même pas abordé le sujet lors de son intervention télévisée ce dimanche 19 novembre.

Au terme d’une réunion à huis-clos avec l’armée, le chef d’état s’est adressé à la nation. Mais, contredisant les déclarations de ses proches quelques instants avant la prise de parole, Robert Mugabe n’a nullement accepté de démissionner. Il reste donc sous le coup de l’ultimatum que lui a lancé son parti, le Zanu-PF, qui le menace de destitution s’il n’a pas quitté ses fonctions lundi 20 novembre à midi.

Mais là encore, rien n’indique que Robert Mugabe prendra en compte cette décision. Lors de son discours ce dimanche, il a d’ailleurs annoncé qu’il présiderait un congrès de son parti le mois prochain… alors que les membres du Zanu-PF avaient annoncé dans la journée qu’il était démis de ses fonctions.

Un discours « déconnecté de la réalité »

Ce discours, qui devait mettre un terme à la crise politique que traverse le Zimbabwe, risque au contraire de jeter de l’huile sur le feu. Samedi 18 novembre déjà, la population avait manifesté dans les rues pour réclamer le départ du président.

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