Poutine : les « conditions nécessaires » pour mettre fin au conflit syrien sont réunies

 

Vladimir POUTINE - © Malick MBOW
Vladimir POUTINE – © Malick MBOW

Le président russe s’est exprimé depuis Ankara, où il était reçu par Recep Tayyip Erdogan.

  • AFP

 

UMIT BEKTAS / REUTERS

Vladimir Poutine à Ankara le 28 septembre 2017.

SYRIE – Les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan ont annoncé ce jeudi 28 septembre vouloir renforcer leur coopération pour parvenir à la paix en Syrie, sur fond de rapprochement entre Moscou et Ankara qui inquiète l’Occident.

Au cours d’un entretien de trois heures au palais présidentiel à Ankara, les deux dirigeants ont convenu d' »approfondir la coordination » pour mettre fin au conflit syrien qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts depuis 2011, a dit Vladimir Poutine à l’occasion d’un point de presse commun.

La Turquie et la Russie, qui soutiennent des camps opposés en Syrie, ont mis leurs divergences de côté ces derniers mois pour tenter de parvenir à un règlement dans ce pays en guerre.

Moscou et Téhéran, alliés du régime de Damas, et Ankara, qui soutient les rebelles, ont annoncé le 15 septembre à Astana un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l’ordre dans la zone de désescalade d’Idleb et dans « certaines parties » des régions de Lattaquié, Hama et Alep.

Au cours de leur entretien, jeudi, les deux dirigeants ont notamment convenu d' »intensifier les efforts (…) pour rendre opérationnelle la zone de désescalade à Idleb », province rebelle du nord-ouest de la Syrie, a déclaré Erdogan.

« Les conditions nécessaires ont été créées »

Fief de l’opposition syrienne, la province d’Idleb a été le théâtre d’intenses bombardements du régime syrien et de ses alliés qui ont fait de nombreuses victimes civiles ces deux dernières semaines, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

Vladimir Poutine a concédé que l’application des décisions prises à Astana n’avait « pas été facile », mais a estimé que les différentes parties avaient déjà « réussi à obtenir un résultat positif ».

« De fait, les conditions nécessaires ont été créées pour mettre un terme à la guerre fratricide en Syrie, (infliger) une défaite finale aux terroristes et permettre aux Syriens de retourner à une vie paisible », a déclaré le chef de l’Etat russe.

Les présidents russe et turc ont également affiché leur volonté de développer les relations économiques entre leurs deux pays, et Erdogan s’est félicité du retour en Turquie des touristes russes, dont le nombre avait drastiquement chuté pendant la crise diplomatique de 2015.

Alors que les deux dirigeants s’invectivaient il y a moins de deux ans, le chef de l’Etat turc a plusieurs fois donné du « cher ami » à Poutine, qui a rendu hommage aux « initiatives » de son hôte sur le dossier syrien.

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