Le Qatar commande sept navires de guerre à l’Italie pour 5 milliards d’euros

  • Cheikh Tamim Bin Hamad Al Than - © Malick MBOW
    Cheikh Tamim Bin Hamad Al Than – © Malick MBOW

    Le 02 août, 2017 Le Qatar a confirmé ce mercredi 2 août une commande de sept navires de guerre à l’industrie italienne pour un montant de 5 milliards d’euros. Le petit émirat gazier multiplie les commandes d’armements depuis deux ans en achetant de la haute technologie en Europe, mais aussi aux Etats-Unis.

Militairement, le Qatar a toujours été un nain, mais il a su nouer de solides alliances. Tout d’abord avec la France. Les deux pays sont liés par un accord de défense formalisé en 1994. Mais le Qatar a aussi passé des alliances avec les Etats-Unis, ou la Turquie qui vient de lancer des manœuvres conjointes en envoyant 250 soldats sur place. La coalition emmenée par les Etats-Unis contre l’organisation Etat islamique conduit des opérations aériennes depuis la base d’Al Oudeid.

En matière d’équipements, le Qatar a longtemps trouvé ses fournisseurs en l’Europe. En livrant quatre corvettes, un navire amphibie, et deux patrouilleurs à la marine qatarienne, le groupe italien Fincantieri, fournisseur historique du Qatar, s’assure du travail pour six ans, avec un millier d’emplois à la clef.

La marine qatarienne, très modeste, n’alignait jusqu’alors que sept corvettes et patrouilleurs datant des années 1980 et 1990. Elle va donc voir ses capacités offensives augmenter considérablement, particulièrement quand son porte-hélicoptères (LHD) entrera en service. L’armée de l’air qatarienn,e dont les lacunes avaient été criantes durant la guerre en Libye en 2011, à cause d’une capacité air-sol limitée et des avions non ravitaillables en vol, va multiplier par cinq le nombre de ses avions de combat. Au moins 36 F-15QA « Eagle » américains pour 12 milliards de dollars vont s’ajouter au 24 Rafale français commandés en 2015.

Le Qatar a de l’argent, mais son armée risque d’avoir un problème de ressources humaines, car il ne suffit pas d’acheter du matériel à coup de pétrodollars. Trente-six pilotes et une centaine de mécaniciens qatariens vont ainsi devoir passer par la case formation en France, dans le cadre du contrat Rafale, notamment sur la base de Mont-de-Marsan, où les Qatariens se sont déjà installés.

 

Auteur: RFI 

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