Dans l’Essonne, la victoire de Manuel Valls contestée et chahutée

 

Manuel VALLS  - © Malick MBOW
Manuel VALLS – © Malick MBOW

Après une campagne difficile, l’ancien Premier ministre a annoncé sa réélection au second tour des législatives avec 139 voix d’avance dans la 1e circonscription de l’Essonne. Ce que conteste sa rivale LFI.

Tout a été dur cette année pour Manuel Valls. Son échec à la primaire à gauche, son isolement lors de la campagne des législatives et même sa victoire ce dimanche, contestée par sa concurrente immédiatement après qu’il l’a annoncée. Les deux candidats ne sont séparés que par 139 voix. Farida Amrani, de La France insoumise, a assuré ce dimanche soir qu’elle ne signerait pas les PV et qu’elle revendiquait elle aussi la victoire, ayant constaté des « irrégularités » à Évry, la ville de l’ex-Premier ministre.

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« On revendique la victoire et on fait un recours très rapidement. On a constaté des irrégularités sur certains bureaux, jure-t-elle face aux caméras. On déposera dès demain matin un recours à la préfecture ».

 

La directrice de communication de Jean-Luc Mélenchon a qualifié Manuel Valls de « tricheur ».

 

Lors de l’annonce des résultats dans sa circonscription de l’Essonne, l’ambiance était particulièrement tendue dans la mairie d’Evry. Manuel Valls n’a pu prendre la parole que dans un brouhaha incessant. Lors de son discours de victoire, le député a été hué aux cris de « annulez, annulez », « tricheurs », lancés par les militants de la France insoumise qui demandaient un recomptage des voix. Ils se sont fait expulser manu militari par la police. Les journalistes ont également été sortis de l’hôtel de ville d’Evry alors q’un nouveau décompte des voix était en cours.

 

Avec 50,3% des voix, l’ancien Premier ministre récupère donc, pour le moment, son siège à l’Assemblée nationale conquis en 2002. Dimanche dernier, l’ancien Premier ministre s’était qualifié fébrilement au second tour dans cette 1re circonscription de l’Essonne, avec 25,45% des voix, contre 17,61% pour Farida Amrani.

 

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Une campagne loin des caméras

Lors d’une campagne locale difficile effectuée loin des caméras, brouillée par les candidatures de Dieudonné ou de Francis Lalanne, Manuel Valls avait sollicité l’investiture de la République en marche au prix d’un psychodrame. En vain, même si le parti présidentiel ne lui a pas opposé de candidat. Le PS ne l’a pas non plus investi, le laissant sans étiquette.

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