Mines: Pierre Goudiaby Atépa va lancer le projet des Phosphates de Kolda

 

Pierre GOUDIABY - © Malick MBOW
Pierre GOUDIABY – © Malick MBOW

Avec plus de 3 milliards de frans Cfa, Pierre Goudiaby Atépa va lancer le projet des Phosphates de Kolda. 
L’architecte et homme d’affaires Pierre Goudiaby Atépa a annoncé le lancement dans les meilleurs délais, du grand projet des Phosphates de Kolda avec un investissement estimé à plus de 4 millions d’euros (environ 3 milliards de francs Cfa).

Rédigé par leral.net le Samedi 3 Juin 2017 à 18:10 | | 0 commentaire(s)|

 
Invité ce week-end de Radio France Internationale (RFI), Atépa a informé qu’il va travailler avec des investisseurs européens et asiatiques pour la réussite de cette grande initiative.

Après la région de Thiès (ICS) et les phosphates de Matam de l’homme d’affaires Cheikh Amar, Kolda sera la troisième zone du pays à abriter une unité industrielle qui valorise le phosphate. Selon l’homme d’affaires Pierre Goudiaby Atépa, initiateur du projet, des investisseurs russes, luxembourgeois et chinois vont l’accompagner dans cette grande marche vers la relance de l’économie dans le Fouladou des profondeurs.

Abordant l’actualité brûlante de l’exploration du pétrole et du gaz au Sénégal, Atépa a estimé que l’opinion publique ferait mieux de ne pas diaboliser Franck Timis, un investisseur chevronné qui a eu le mérite d’avoir cherché et trouvé du pétrole dans le pays au moment où personne n’y croyait. « Je l’ai aidé à signer son premier contrat au Sénégal sous le magistère du Président Abdoulaye Wade », a soufflé l’architecte.

Sur l’industrialisation du Sénégal, le PDG d’Atépa Technologies a avancé qu’il est en train de réaliser pour l’Etat du Sénégal, le parc industriel de Dakar qui va dans la droite ligne de ce qu’il a écrit dans son livre « Oser ». Il en est à la première phase de ce parc industriel, qui a pour ambition de faire délocaliser certaines entreprises européennes jusqu’au Sénégal pour pouvoir profiter de l’AGOA ,l’accord commercial signé il y a plusieurs années avec les Etats-Unis. L’accord permet aux industriels sénégalais d’exporter des produits en Amérique sans droits de douane et sans contingentement.

Évoquant les « agressions » contre le littoral sur la corniche de Dakar, il soutient que c’est d’abord un scandale foncier. « Ce que nous essayons de faire, c’est de conscientiser les Sénégalais eux-mêmes, en ce sens que les gens prennent le domaine public maritime pour en faire un domaine privé. Je donne des noms parce que trop, c’est trop. L’hôtel Terrou-Bi a pris une plage qui est la plage des enfants. Ils construisent sur la plage. Le président de la République est venu sur place. Il leur a demandé d’arrêter, il y a trois ans. Ils n’ont pas arrêté et on ne fait rien. »

Sur la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris, il s’est dit attristé par cette décision du Président Trump qui se comporte comme un entrepreneur sans foi ni loi. « Les Etats-Unis compte tenu du rôle qu’ils jouent dans le monde, devraient nous donner un exemple plus positif de ce qu’il faut faire de cette planète. Et j’ai beaucoup apprécié le discours du président Macron, qui a mis les choses au point. »

Sur la politique économique de l’UA :« J’ai parlé au président Alpha Condé il y a une semaine. Je lui ai dit M. le Président, vous êtes le Président de l’Union Africaine. Il est temps que l’UA écoute les opérateurs économiques africains et je vous propose, je vous demande d’abord de nous réunir chez vous. Les opérateurs économiques de toute l’Afrique pour que nous puissions vous regarder les yeux dans les yeux et vous dire ce que nous pensons de la politique économique de nos pays. Il est temps que l’UA se penche sur l’économie avec le privé africain ».

Sur l’aide à l’Afrique :« Nous sommes en 2017. Il faudrait que nous revoyions les fondamentaux qui vont nous permettre de ne plus avoir à être aidés. Aujourd’hui, la Banque Mondiale, le FMI nous disent qu’il faut pratiquement tout privatiser. Mais privatiser avec qui ? Quel est l’Africain qui aujourd’hui, peut vous sortir 100 millions d’euros. Ils le disent pour que leurs entreprises, pour que leurs société puissent continuer à venir nous prendre ce que nous devrions faire nous-mêmes. »

Tous les mois, RFI et Jeune Afrique reçoivent un grand invité de l’économie. Pierre Goudiaby Atépa a donc bien tenu son rôle.

Igfm

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