Législatives : les trois scénarios du camp Macron

 

Emmanuel MACRON © Malick MBOW
Emmanuel MACRON © Malick MBOW

M6info il y a 17 heures

 

En Marche ! multiplie les contacts avec des députés de droite et de gauche tout en envisageant différentes hypothèses pour les législatives de juin prochain.

En plein entre-deux tours de la présidentielle, la garde rapprochée planche déjà sur le coup d’après, les législatives (11 et 18 juin). “On travaille sur 3 hypothèses”, précise l’entourage du candidat. “Une majorité absolue, une majorité de projet, en cas de majorité relative nécessitant une coalition, et une stricte cohabitation”.

En cas de majorité de projet, l’équipe dit avoir “plusieurs dizaines de députés de droite et de gauche” prêts à s’engager à voter les réformes Macron. Sans pour autant quitter leur attache partisane. En clair, un député LR resterait LR.

La majorité absolue (289 sièges), est moins probable. L’étiquette “En marche” n’est pas compatible avec celle d’un autre parti. Emmanuel Macron demande aux élus d’autres bords de “prendre leur part de risque”. Pour l’instant, peu ont franchi le Rubicon. Mais au QG, on veut y croire. “En général, on constate une amplification de cinq points à la législative, par rapport au résultat du 2e tour de la présidentielle. Cela s’est vu après l’élection de Hollande, Sarkozy et Chirac “, commente un élu chevronné de l’équipe Macron. Il faudra donc que le candidat, s’il bat Marine Le Pen, crée un écart conséquent. En espérant créer un effet de souffle…

L’hypothèse d’une cohabitation envisagée

Dernière hypothèse, une cohabitation avec une majorité de droite. La perspective n’effraie pas l’équipe Macron. Elle multiplie les contacts, informels, sur un “arc progressiste”, allant de Juppé à Raffarin. Des personnalités de droite figureraient alors dans le gouvernement resserré de 15 membres, paritaire, souhaité par le candidat.

Quid des 216 circonscriptions où le FN est arrivé en tête au 1er tour de la présidentielle? Les candidats “En marche” (pour moitié issus de la société civile) auront fort à faire. L’équipe veut construire leur ancrage territorial “à moyen-long terme, en vue des prochaines échéances, comme les municipales”. Traduction: les législatives seront dans de cas là une sorte de galop d’essai pour ces nouveaux venus en politique. Qui risquent fort de souffrir dans les 47 départements, essentiellement du Nord, de l’Est, et du Sud-Est, où l’extrême-droite à viré en tête le 23 avril.

Les investitures dans l’Ouest et les grandes villes, où EM! a réalisé ses meilleurs scores, seront sans doute les plus disputées. La commission d’investiture, composée de 9 membres (dont 6 femmes) doit trancher d’ici au second tour. Mais les tractations pourraient durer. Pour l’instant, seules 14 circonscriptions ont été attribués. Et plus de 15.000 dossiers individuels reçus…

Geoffrey Marain-Joris (@gmarainjoris)

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