Donald Trump, attaqué pendant les Oscars, réagit

trump-finish © Malick MBOW
trump-finish © Malick MBOW

« TROP DE POLI­TIQUE »

Martin Choteau | mardi 28 février 2017 à 08:57

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Attaqué à de multiples reprises lors de la 89e céré­mo­nie des Oscars, ce dimanche soir à Los Angeles, Donald Trump ne pouvait s’empê­cher de réagir, et en a profité pour moquer l’orga­ni­sa­tion.

Donald Trump a un avis sur tout, et ne se prive jamais, hélas, de le parta­ger au plus grand nombre. Mais ce dimanche, lors de la 89e céré­mo­nie des oscars à Los Angeles, tout le monde ou presque avait un avis sur Donald Trump, et n’est pas privé non plus de le parta­ger à la terre entière, ou plutôt aux « 200 pays qui nous détestent main­te­nant », comme l’a expliqué Jimmy Kimmel à peine son discours d’ouver­ture de maître de céré­mo­nie débuté.

Ainsi, les blagues sur sa poli­tique migra­toire ont été légion. « Nous sommes très accueillants envers les étran­gers à Holly­wood », a repris l’anima­teur du célèbre Late show améri­cain.  »Nous ne discri­mi­nons pas les gens selon leur pays d’origine », mais « en fonc­tion de leur âge et de leur poids » (réfé­rence à la discri­mi­na­tion dont font preuve les femmes d’âge mûrs à Holly­wood).

A l’occa­sion de la remise de l’Oscar du meilleur film étran­ger, le président améri­cain était égale­ment au centre du discours écrit par le réali­sa­teur iranien Asghar Farhadi, lauréat pour son film Le client, et prononcé par une ingé­nieure irano-améri­caine sur la scène du Dolby Theatre. Il boycot­tait la céré­mo­nie pour dénon­cer le décret migra­toire du président Trump, visant sept pays à majo­rité musul­mane, dont l’Iran, par « respect pour ses conci­toyens et ceux des six autres nations qui se sont vus manquer de respect par (cette poli­tique) inhu­maine. »

Et ainsi, chaque personne ou presque montant sur la scène pour rece­voir son prix avait un petit mot contre le président améri­cain. Donald Trump adore qu’on parle de lui. Il a fait sien l’adage qui veux  qu’un « bad buzz is still a buzz » (tr: une mauvaise publi­cité reste une publi­cité). Et comme à son habi­tude, il a réagi.

Le président améri­cain ne jouait pas au golf pendant la céré­mo­nie. Il était devant son écran, sans doute pour appré­cier les robes de soirées et les belles actrices, en expert de la gente fémi­nine qu’il est.

Pour une fois, ce n’est pas par un tweet qu’il a pris la parole. Pour­tant, sa réponse tient presque en 140 carac­tères. Au média Breit­bart News,  proche de l’extrême droite et acquis à sa cause, il a évoqué le couac de la fin de la céré­mo­nie, lorsque Moon­light a failli se faire voler la vedette par La La land pour son Oscar du meilleur film, et a estimé que si les orga­ni­sa­teurs s’étaient plus concen­trés sur le cinéma, et moins sur la poli­tique, cela n’aurait sans doute pas eu lieu.

« Je crois qu’ils étaient si foca­li­sés sur la poli­tique qu’ils n’ont plus maîtrisé les choses à la fin. (…) C’était un peu triste » (…) et cela a selon lui « enlevé un peu de glamour aux Oscars. Je n’ai pas ressenti que la soirée était très glamour. Je suis déjà allé aux oscars, et cette fois, il manquait quelque-chose, et termi­ner de cette manière est très triste. »

Vu le nombre d’erreurs que son équipe a fait depuis sa prise de fonc­tions en janvier dernier, on serait tenté de lui retour­ner la formule. S’il s’occu­pait un peu plus de poli­tique, et moins des médias ou du cinéma, ce serait peut-être moins triste.

Crédits Photo: Zuma Press / Besti­mage

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