Drake accuse les Grammys de le cataloguer comme rappeur parce qu’il est noir, et ne veut même pas de ses récompenses

 

Drake © Malick MBOW
Drake © Malick MBOW

« La seule catégorie dans laquelle ils arrivent à me caser c’est la catégorie rap, peut-être parce que j’ai rappé par le passé ou parce que je suis noir. »

21/02/2017

CULTURE – Drake -musicien qui a réalisé les meilleures ventes mondiales l’année dernière- a accusé les Grammys de le cataloguer comme rappeur uniquement parce qu’il est noir et a refusé d’accepter leurs récompenses.

Drake a remporté le Grammy de la meilleure chanson de rap et celui de la meilleure interprétation d’une chanson de rap avec « Hotline Bling », lors de la remise des plus prestigieuses récompenses de la musique américaine le 12 février.

Mais il s’est dit déçu que son titre « One Dance », n’ait pas été retenu pour les nominations alors que c’est la chanson la plus écoutée sur Spotify, le numéro un mondial de la musique en streaming.

Pour les Grammys, « je suis un artiste noir et apparemment un rappeur, même si ‘Hotline Bling’ n’est pas un rap », a confié Drake, qui ne donne que de très rares interviews, sur la radio d’Apple Beats 1.

« La seule catégorie dans laquelle ils arrivent à me caser c’est la catégorie rap, peut-être parce que j’ai rappé par le passé ou parce que je suis noir », a regretté l’artiste canadien, né à Toronto.

« Des chansons pop jamais reconnues comme telles »

Drake estime que ses méga-hits sont « des chansons pop, mais ne sont jamais reconnues comme telles ». « Je veux être comme Michael Jackson, je veux être comme les artistes que j’admire », a ajouté l’artiste, qui n’a pas participé à la cérémonie, notamment en raison d’une tournée en Europe. « J’ai gagné deux récompenses mais je n’en veux même pas, parce que ça me fait bizarre. Il y a quelque chose qui cloche pour moi ».

Drake, qui selon la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) a vendu le plus d’albums au monde en 2016, était aussi nommé pour le plus prestigieux des Grammys, celui de l’album de l’année avec « Views ».

C’est la chanteuse britannique Adele qui l’a remporté pour « 25 ». Le chanteur métisse et juif a souligné sa fierté d’avoir été élevé dans la « mosaïque culturelle » qu’est Toronto et affirmé ne s’être senti mis à l’écart que lorsqu’il a commencé à passer du temps aux Etats-Unis.

« La première fois que ça m’est arrivé c’est quand je suis devenu célèbre et que je suis allé aux Etats-Unis », a-t-il dit.

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