Mame Adama Guèye: «Il faut convoquer les assises de la justice»

Me-Adama-GUEYE © Malick MBOW
Me-Adama-GUEYE © Malick MBOW
  • Le 12 février, 2017 Il a demandé que les assises de la Justice soient convoquées le plus rapidement possible, comme l’avait annoncé le ministre de Justice, Me Sidiki Kaba. «Le 28 janvier 2016, le ministre de la Justice annonçait, lors d’une rencontre avec le bâtonnier de l’ordre des avocats, la convocation des assises de la Justice en disant que ça sera un grand moment pour discuter de toutes les questions qui concernent la Justice. Toutes les questions seront débattues sans tabou pour essayer ensemble d’avoir des recommandations utiles de manière à atteindre l’objectif d’une gouvernance judiciaire, d’une justice performante et crédible qui a la confiance du citoyen et des justiciable», rappelle Me Mame Adama Guèye.

Il regrette que jusqu’à présent, ces assises ne soient pas encore convoquées. « Je dis encore au chef de l’Etat que c’est la seule manière d’avancer dans cette question de la justice. Il faut convoquer les assises de la justice dans une approche inclusive pour une prise en charge de l’ensemble des problèmes de la justice. Les conditions objectives d’une indépendance de la justice ne sont pas totalement remplies», a dit Mame Adama Guèye.

Évoquant la démission du juge Ibrahima Hamidou Déme du Conseil supérieur de la Magistrature, l’avocat soutient : «ce que le juge a dit est très clair. Il est très bien placé pour dire que la justice est instrumentalisée. Le constat est fait et il faut essayer d’avancer. Il faut avoir une approche réaliste. Je suis de ceux qui pensent qu’il faut réformer la gouvernance du conseil pour éviter la prééminence de l’exécutif, mais je ne suis pas favorable pour que l’exécutif soit totalement exclu», a dit l’avocat.

Selon  l’ancien candidat à la présidentielle de 2007, «cette démission est un très bel exemple de responsabilité parce qu’au Sénégal on ne sait pas démissionner. Donc il faut s’en féliciter. Symboliquement c’est important. Mais je ne suis pas surpris parce qu’il dénonce un fait existant. Ce sont des constats qui sont récurrents», estime l’ancien  bâtonnier de l’ordre des avocats.

Chamsidine SANE 

 

Auteur: Chamsidine SANE 

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