Obama critique la Russie, « un pays plus petit, un pays plus faible » dont l’économie « ne produit rien que quiconque veuille acheter »

 

 

.Barack OBAMA - © Malick MBOW
.Barack OBAMA – © Malick MBOW

Lors de sa dernière conférence de presse de l’année, Barack Obama a jugé sévèrement la Russie, soupçonnée d’avoir perturbé l’élection américaine.

Guerre froide

Publié le 17 Décembre 2016

 

Barack Obama, qui quittera la Maison blanche en janvier, a semble-t-il décidé de dire ses quatre vérités à Vladimir Poutine avant de laisser la place à Donald Trump. Vendredi, lors de sa dernière conférence de presse de l’année, il a accusé ce vendredi le président russe d’être à l’origine des piratages informatiques qui ont perturbé les élections américaines et conduit à l’élection du milliardaire. « Pas grand-chose ne se passe en Russie sans l’aval de Vladimir Poutine », a-t-il accusé, persuadé de la responsabilité du chef du Kremin dans les cyberattaques qui ont visé le parti démocrate et des proches de la candidate battue Hillary Clinton.

« Nous avons dit et je le confirme que (la décision s’est prise) au plus haut niveau du gouvernement russe ». Il a demandé à Donald Trump d’accepter une enquête « bipartite, indépendante » sur ces piratages.

Le président américain a indiqué avoir parlé de ces cyberattaques en septembre à Vladimir Poutine. « J’ai donc dit à la Russie d’arrêter et indiqué qu’autrement il y aurait des conséquences. Notre objectif reste d’envoyer un message clair à la Russie et aux autres, de ne pas nous faire ça car nous pouvons aussi vous faire des choses », a-t-il déclaré.

Passant aux attaques, Barack Obama a estimé que la Russie « est un pays plus petit, un pays plus faible, leur économie ne produit rien que quiconque veuille acheter mis à part du pétrole, du gaz et des armes. Ils n’innovent pas. Mais ils peuvent nous affecter si nous oublions qui nous sommes, ils peuvent nous affecter si nous abandonnons nos valeurs ».

« Poutine peut nous affaiblir comme il tente d’affaiblir l’Europe si nous commençons à admettre l’idée qu’il est acceptable d’intimider la presse, ou d’enfermer les dissidents, ou de discriminer les gens sur la base de leur foi ou de leur apparence », a-t-il poursuivi.

Alors que de plus en plus de Républicains, dans le sillage de Donald Trump, approuvent la politique de Vladimir Poutine, Barack Obama a lâché : « Ronald Reagan doit se retourner dans sa tombe. Comment a-t-on pu en arriver là ? »

 

 

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