A travers notre revue nous voulons aussi faire connaitre les artistes à travers le monde, près de chez nous et qui ont marqué ou qui continuent à marquer l’histoire de l’art à travers leurs œuvres.
L’art s’adresse principalement aux sens, aux émotions et à l’intellect. Par définition l’art reste une activité humaine. Il est si important dans l’histoire de l’humanité, qu’il nous interpelle de tout temps, par le passé, par le présent et il restera probablement notre futur.
Les êtres d’exception de par leurs démarches plastiques comptent parmi eux deux personnages remarquables qui vont sûrement laisser leurs empreintes dans l’histoire de l’art.
Jean-Michel Basquiat, né à Brooklyn le 22 décembre 1960 et mort le12 août 1988 à Soho, est un artiste peintre américain d’origine haïtienne et portoricaine. Il devient très tôt un peintre d’avant-garde très populaire et pionnier de la mouvance « underground ». Son style est original, spontané, naïf et énergique. Un peintre étonnamment surprenant, sa peinture vous parle, il vous interroge, son art est particulièrement unique.
Basquiat a su transcender l’esprit libre de l’art artistique dans un style personnel à la Andy Warhol pour en faire une identité remarquable sur le plan démarche plastique. Sa peinture est un art graphique qui révèle l’expression des figurines et les masques africains dans un aspect plus profond qu’une simple photo de ces œuvres. Il les ramène à leur plus simple expression saisissante.
Sa démarche est personnelle et originale Andy Warhol dit de lui qu’il était « un miroir reflétant ce qu’il a été, ce qu’il est et aurait rêvé d’être. » Tout son œuvre vient d’une influence que d’autre appelle l’art « negro africain ».
Vue 1- Jacolin auteur Jean Michel BASQUIAT
Aussi un rapprochement naturel de deux œuvres (Vue 1- Jacolin et Vue 3- La mère et l’enfant) qui ont en commun leur identité particulière et qui font de leurs auteurs des maitres dans l’art anamorphosique (image déformée par l’effet d’optique) , comme dirait l’autre, des pièces uniques, des œuvres qui s’entourent d’une originalité atypique, à la limite, exceptionnelle.
Jean Michel BASQUIAT est un peintre naturellement né pour transmettre de l’émotion, son œuvre est captivante et vivante, il vous interpelle par la puissance du trait graphique et de ses couleurs. Une vibration émotive qui a pour source l’origine, la naissance, le commencement d’une chose. Il vous ramène à votre plus simple expression avec une touche de génie dans l’art d’interprétation.
Lui Ousmane SOW de renommée internationale, élu à l’Académie des Arts en France est un artiste sculpteur Sénégalais. Cet artiste qui s’est fait tout seul, est arrivé à l’excellence de son art à l’âge de 50 ans, ceci grâce à son travail de kinésithérapeute, il a exercé un long apprentissage autour du corps de l’être humain pour enfin oser s’adonner totalement à sa passion. A voir cette sculpture la mère et l’enfant d’Ousmane SOW, on est saisi par la puissance émotive que l’on ressent se dégager de cette œuvre magistrale. Dans sa démarche, il a su dompter l’art de transmettre de l’émotion rien qu’à partir de ses doigtés comme un virtuose à l’image de Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, principauté du Saint-Empire romain germanique, le 27 janvier 1756, mort à Vienne le 5 décembre 1791, était un compositeur de musique classique, son nom est passé dans le langage courant comme synonyme de génie, de virtuosité et de maîtrise parfaite).
Il apporte comme Michael Ange une habilité au-delà de la copie simpliste de l’anatomie humaine de l’art, qu’au respect de cette reproduction stricte du corps de l’humain.
Ils ont tous les deux étudié le corps de l’humain en pratiquant la médecine : l’un, en tant kinésithérapeute (Ousmane SOW), l’autre Michael Ange comme ami de Médecin dans un hôpital.
Michael Ange a étudié l’anatomie à l’hôpital Santo Spirito de Florence, vers 1490 et ensuite à Rome vers 1540, il a aussi collaboré à l’illustration d’un traité d’anatomie auprès de son ami Realdo Colombo qui était un médecin et chirurgien italien de la Renaissance, qui fut professeur d’anatomie à l’Université de Padoue entre 1544 et 1559.
L’œuvre de Michael Ange est la représentation et même la précision de l’intelligence humaine.
Son travail au-delà de l’approche artistique, l’influence considérable qu’il a sur ses contemporains vient du faite que ses œuvres sont le reflet parfait de notre anatomie.
Ses œuvres ne laissent aucun détail sur le corps de l’humain qu’il reproduit.
Une seule chose est absente de ses statuts la vie, même l’âme est ressentie, c’est l’art de la perfection au summum.
Vue 2- Moise de Michel Ange San Pietro in Vincoli à Rome
Vue 3- Sculpture la mère et l’enfant / Auteur Ousmane SOW
Ousmane SOW, c’est cet illustre artiste sénégalais qui voulait donner une dimension africaine à ce qui est appelé « Monument dit de la Renaissance » qu’aujourd’hui tout citoyen sénégalais doit admettre d’avoir cautionné passivement la naissance sous une autre forme et qui est dénudé de toute approche culturelle, artistique ou d’originalité.
Par conséquence, nous devons accepter de subir cette présence éternelle sans le moins remous ou remords, au regret de voir Dakar surmonté d’une œuvre magistrale et originale frappée du cachet d’Ousmane SOW, économiquement rentable parce qu’attractive sur le plan international et de surcroit fera l’affaire du Tourisme au Sénégal.
N’est pas artiste qui veut, un artiste peintre ou sculpteur à un sens inné qui est composé de 99 % de technique qui représente ce long apprentissage et 1% de don.
Mais comme le disait Picasso, le 1% de génie est un don, beaucoup d’artiste malgré leur long apprentissage ne seront jamais des Maitres à cause de cette absence de talent ou de faveur de la nature.
Jean Michel BASQUIAT et Ousmane SOW ont cette particularité de posséder discrètement cette gratification spirituelle au grand bénéfice de l’humanité. Leurs oeuvres demeuront immortelles.
Malick MBOW