Chemise arrachée : trois ex-salariés condamnés à du sursis pour violenc

Jean-Marc-Janaillac © Malick MBOW
Jean-Marc-Janaillac © Malick MBOW

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M6info 30 novembre 2016

 

Les images de deux dirigeants d’Air France, l’un torse nu, l’autre la chemise en lambeaux, avaient fait le tour du monde: les quinze salariés de la compagnie aérienne, jugés pour violences et dégradations, sont désormais fixés sur leur sort.

Le tribunal a rendu son jugement ce matin : trois ex-salariés d’Air France sont condamnés à 3 à 4 mois avec sursis pour violences. Deux autres ont été relaxés. Par ailleurs, les onze prévenus accusés de dégradation volontaire écopent d’une amende de 500 euros.

Le 5 octobre 2015, le comité central d’Air France dégénère. Au siège de la comapgnie aérienne, sur le site de l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle, la tension grimpe d’un coup. Des hauts dirigeants du groupe, le directeur des ressources humaines d’Air France, Xavier Broseta, et un responsable de l’activité long-courrier, Pierre Plissonnier, sont molestés, après l’annonce de 2 900 suppressions de postes dans le cadre d’un « plan B » consécutif à l’échec des négociations avec les personnels navigants.

Xavier Broseta, DRH d’Air France à l’époque, et Pierre Plissonnier, responsable du long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, le premier torse nu, le second la chemise en lambeaux. Vues « 1,4 milliard de fois dans le monde entier » et particulièrement « humiliantes » pour les intéressés, les images des deux cadres escaladant un grillage pour échapper à leurs assaillants avaient fait le tour du monde. Et terni un peu plus la réputation de la France en matière de dialogue social.

Pour le procureur, « ce n’était pas une opération syndicale » mais une « opération de casseurs, puis de voyous », un terme également employé par le Premier ministre Manuel Valls pour qualifier les militants syndicaux, en majorité CGT, ayant pris part à ces incidents. A l’issue du procès, certains prévenus avaient fait part de leur sentiment d’injustice. Car, comme l’avait reconnu le parquet, tous les auteurs des violences n’ont pu être identifiés sur les vidéos.

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