Le cinéaste polonais Andrzej Wajda est mort

Andrzej Wjda© Malick MBOW
Andrzej Wjda© Malick MBOW

Dernière modification : 10/10/2016

Le célèbre metteur en scène polonais Andrzej Wajda est mort dimanche soir à Cracovie à l’âge de 90 ans. En 1981, le réalisateur avait notamment reçu la Palme d’or à Cannes pour « L’Homme de fer », un film retraçant la naissance de Solidarnosc.

La légende du cinéma polonais, Andrzej Wajda, est mort dimanche soir à Varsovie à l’âge de 90 ans, ont annoncé ses proches et plusieurs médias polonais.

Le réalisateur de « L’Homme de fer » et de nombreux autres films reflétant l’histoire complexe de son pays est décédé d’une insuffisance pulmonaire. Hospitalisé depuis plusieurs jours, il se trouvait dans un coma pharmacologique, a indiqué à l’AFP un proche de la famille qui a demandé à garder l’anonymat.

« Nous espérions qu’il en sortirait », a dit le scénariste et metteur en scène Jacek Bromski sur la chaîne privée TVN24. Malgré son grand âge, le cinéaste était resté très actif ces dernières années, secondé par sa femme Krystyna Zachwatowicz, actrice, metteur en scène et scénographe.

En 1977, il sort « L’Homme de marbre », diatribe contre la Pologne communiste. Trois ans plus tard, Wajda réalise le deuxième volet « L’Homme de fer ». Le film, qui revient sur la naissance – presqu’en temps réél – du puissant syndicat Solidarnosc, est récompensé par la Palme d’or à Cannes.

Dans « Katyn », nominé à l’Oscar en 2008, il racontait l’histoire tragique de son propre père, Jakub Wajda, qui fut l’un des 22 500 officiers polonais massacrés par les Soviétiques en 1940, notamment à Katyn. Capitaine d’un régiment d’infanterie de l’armée polonaise, il fut exécuté d’une balle dans la nuque par le NKVD, la police secrète de Staline.

Son dernier film, « Powidoki » (Après-image, 2016), présenté en septembre au Festival de Toronto (Canada) et qui n’est pas encore sorti en salle, sera le candidat polonais à l’Oscar. Wajda y raconte les dernières années de la vie d’un peintre d’avant-garde et théoricien de l’art, Wladyslaw Strzeminski, en lutte contre le pouvoir stalinien. Certains critiques y ont vu une métaphore de la Pologne actuelle dirigée par les conservateurs du Droit et Justice (PiS).

Avec AFP

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *