Sénégal: Illumigène Malaria, un nouveau test pour détecter le paludisme

  • Pr Daouda Ndiaye - © Malick MBOW
    Pr Daouda Ndiaye – © Malick MBOW

    Le 10 juillet, 2016

Sénégal: Illumigène Malaria, un nouveau test pour détecter le paludisme

Au Sénégal, le spécialiste Daouda Ndiaye a mis au point un nouveau test-illumigène Malaria après des années de travail. Celui-ci permet de savoir en moins d’une heure si on est atteint ou non de malaria et de détecter le parasite, y compris lorsqu’il se fait rare.

C’est le retour de la saison des pluies et avec elle l’arrivée des moustiques porteurs du paludisme. Le Sénégal est en situation de maîtrise du parasite, avec une prévalence qui a nettement diminué ces 15 dernières années. Mais ce pays est encore confronté à un problème : arriver à traiter les cas difficilement détectables.

Au laboratoire en parasitologie de l’hôpital Le Dantec de Dakar, les chercheurs testent des échantillons de sang en utilisant une toute nouvelle méthode de diagnostic du paludisme. Le chef de service Daouda Ndiaye a inventé Illumigène Malaria : un test pensé pour les pays comme le Sénégal où le parasite devient difficilement détectable.

Que dévoile le test ?

« Quand le parasite devient rare, l’observer ou l’identifier devient difficile. Il y aura toujours des parasitémies qu’on ne détectera pas. Donc il y a des patients pour lesquels les tests vont révéler un résultat négatif alors qu’ils sont bien porteurs de parasites », explique l’inventeur du test. Et d’ajouter : « Ça se passe lorsque le pays est en pré-élimination surtout. C’est pourquoi les techniques que nous avons ont montré leurs limites quand on va vers l’élimination. Il faut chercher autre chose. »

L’équipe de Daouda Ndiaye a constaté que 10 à 20% des patients passaient inaperçus au test au microscope alors qu’ils présentaient le parasite. Illumigène Malaria permet de détecter ce genre de cas, il est aussi sensible que les tests de biologie moléculaire en laboratoire la méthode est cependant transportable n’importe où.

« Ces outils demandent de gros laboratoires »

« Si on veut aller traquer le parasite chez des porteurs qui ont une faible parasitémie, il faut avoir ces outils-là. Mais malheureusement ces outils demandent de gros laboratoires et une expertise. Il nous a donc fallu réfléchir pendant de longues années sur comment transférer cette expertise de diagnostic moléculaire au niveau de la périphérie. Tout en ayant un résultat rapide », détaille le chercheur.

Depuis deux mois, le personnel médical sénégalais en charge du diagnostic du paludisme est en train d’être formé à l’utilisation de la machine. Breveté depuis janvier 2016, Illumigène Malaria est déjà commercialisé en Europe.

 

Auteur: RFI 

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