Cheikh Lô, parrain d’une nouvelle école de musique

Cheikh LO- © Malick MBOW
Cheikh LO- © Malick MBOW

RFI | Le 29 avril, 2016

  • Au Sénégal, alors que l’enseignement de la musique est quasi inexistant, une école privée de musique vient de recevoir, jeudi 28 avril, un agrément de l’Etat pour enseigner jusqu’au niveau conservatoire. Un sésame permettant aussi de délivrer des diplômes officiels. L’établissement est parrainé par le musicien sénégalais Cheikh Lô.

Dans les taxis ou encore dans les maquis, la musique a beau être partout au Sénégal, l’enseignement de cet « art mineur » comme le disait Serge Gainsbourg, est quasi inexistant.

Il l’appelle son « bébé ». Financier dans la vie, Bendjim Kpeglo est le fondateur de l’école de musique EHA (Etudes, harmonie, acoustique). L’acronyme n’a pas été choisi au hasard : dans sa langue natale du Togo, « éha » signifie « chant ».

« Aujourd’hui, un professionnel ou un non professionnel qui va apprendre la musique dans de bonnes conditions, avec du bon matériel, n’a aucun endroit au Sénégal, ce qui est assez pathétique, explique-t-il. Et c’est ce qui m’a amené à créer cette école. Mais le but principal n’est pas de gagner de l’argent. Le but, c’est de rendre la musique accessible au plus large nombre de personnes. »

La musique, c’est l’éducation de la vie

Dans une des salles, Amadi Sidibé donne ses cours de guitare. Le musicien a fait sa formation au conservatoire national, une institution qui n’a malheureusement plus sa notoriété d’antan. « Quotidiennement, ça va. La rémunération, ça va. Donc on ne se plaint pas. D’un point de vue pédagogique, la musique avant tout ce sont les échanges, c’est l’éducation de la vie », commente le professeur.

Lorsque l’école lui a demandé de devenir le parrain de l’établissement, Cheikh Lô a accepté immédiatement. « C’est une très bonne chose. Nous, on n’a pas eu la chance de passer dans les écoles. Que je sois le parrain, c’est une fierté immense pour moi », se réjouit le musicien sénégalais.

L’école reste aujourd’hui trop chère pour une majorité des Sénégalais. L’agrément délivré par l’Etat devrait permettre d’aller chercher des subventions pour justement faciliter l’accès à ceux qui n’ont pas les moyens.

 

Auteur: RFI 

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