Encore des effondrements de bâtiments

132 immeubles menacent de s’écrouler à Dakar
On ne cessera d’en parler et on ne finira pas de tirer la sonnette d’alarme devant la récurrence des effondrements de bâtiments au Sénégal et surtout dans la capitale. Nous avions déjà attiré l’attention dans notre numéro Zéro (0), appelant les autorités compétentes à prendre en charge, de manière efficace, ce phénomène qui est devenu un fléau. Au moment où vous lirez ces lignes des effondrements ont fini de causer des dégâts avec encore mort d’hommes. Au quartier Niary Tally, un bâtiment s’est effondré causant la mort de deux enfants qui n’avaient que le tort d’être là au mauvais moment. A la Médina, un immeuble de 4 étages perd son balcon du 3éme, blessant deux jeunes filles étudiantes, revenant d’une promenade et prenant de l’air après une journée bien remplie et une année studieuse. Ces deux cas illustrent bien ce que nous disions dans nos sorties précédentes.
On va parler et parler encore en attendant une autre catastrophe.

a4-perspectives-processus-construction-securite-coup-de-griffe-actu

On se rappelle pêle-mêle les bâtiments tombés comme un château de cartes, les affaissements de balcons ou d’une partie de bâtiment comme du côté de la VDN, à la Sicap Amitié, à Ouakam (2 morts), sur l’avenue Blaise Diagne (1mort, un vieux qui allait faire ses abulitions), un pan d’une mosquée à Yoff qui est tombé entraînant des pertes de vies humaines, à Yarakh, aux Parcelles Assainies, à Sacré-Coeur où un immeuble menaçait de s’écraser sur ses occupants et a été finalement réduit en poussière etc. Tout cela se passe dans la capitale.
Dans les régions aussi, des édifices tombent, surtout pendant l’hivernage avec des dégâts matériels et surtout corporels importants, s’il n’y a pas des pertes en vies humaines.

A chaque fois qu’arrive une catastrophe, les autorités se présentent, font beaucoup de bruit le temps que la poussière s’estompe pour attendre l’arrivée imminente d’une autre catastrophe et brandir des mesures à prendre et qui tardent à être exécutées.
Pourtant, tout est prévu en termes de lois et règlements dans la construction, mais les gens n’en font qu’à leur tête, à cause du laxisme des autorités compétentes sensées contrôler en amont et en aval ce qui est fait sur le terrain. Lors de l’affaissement de l’immeuble en construction à Ouakam, Wagui Diop, alors, Président de l’ODAS (Ordre National des Architectes du Sénégal) avait déclaré que 98% des bâtiments au Sénégal ne répondent pas aux normes architecturales.
Depuis les derniers événements de Niary Tally et Médina, les autorités prétendent avoir répertorié rien qu’à Dakar 132 édifices qui menacent ruine. Et après ? Pour construire, les services compétents de l’Etat et des mairies sont sollicités pour la délivrance de l’autorisation, mais s’il y a menace d’effondrement, ils se renvoient la balle au sujet de qui doit prendre l’initiative « hardie » de destruction. Pendant ce temps, les occupants des immeubles menaçant ruine et les riverains vivent avec la hantise de se voir ensevelis dans un amas de gravats, ils sont dans une insécurité totale, quand ils ne sont pas simplement délogés. Il ne s’agit point de simplement répertorier les immeubles menaçants, il faut prendre des mesures draconiennes en évacuant d’abord les occupants et les démolir ensuite.

ouakam-coup-de-griffe-actu

Déjà 7 personnes mortes, les mairies ne réagissent pas
Avec le nouveau code sur les collectivités locales […]

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *