Pourquoi LeBron James va ramener les Lakers en play-offs

 

Lebron JAMES - © Malick MBOW
Lebron JAMES – © Malick MBOW

Rodolphe Desseauve

Yahoo Sport9 oct. 2018 à 15:42

 

NBA – Au-delà de l’énorme coup marketing que représente la venue du meilleur joueur du monde dans l’une des franchises les plus mythiques de la Ligue, l’arrivée de LeBron James est également une bonne nouvelle pour les Los Angeles Lakers sur le plan sportif, puisqu’elle devrait permettre à l’équipe californienne de retrouver les play-offs après cinq années de disette. Explications.

 

LeBron James, nouvelle star des Lakers

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Après quinze années dans la conférence Est, LeBron James part cette saison à la conquête de l’Ouest. À 33 ans, celui qui fut quatre fois MVP de la saison régulière (2009, 2010, 2012 et 2013) et trois fois champion NBA (2012, 2013 et 2016, à chaque fois en étant élu MVP des finales) n’a plus rien à prouver. Mais sa soif de trophées reste inextinguible, comme l’ont prouvé ses performances hallucinantes lors des derniers play-offs avec les Cleveland Cavaliers. Cet été, le “King” a donc choisi de quitter l’Ohio pour rejoindre les Lakers de Los Angeles. Et on est déjà prêt à le parier : dès sa première saison, James va permettre à la franchise californienne, absente de la post-saison depuis 2013, de retrouver les play-offs…

Parce que LeBron James ne rate (presque) jamais les play-offs 

Depuis 2013 et l’amorce du crépuscule de la légende Kobe Bryant (retraité en 2016), les Lakers ne sont plus que l’ombre de l’équipe qui a remporté 5 titres NBA en 11 ans entre 2000 et 2010. Cinq saisons de purgatoire, englués dans les profondeurs du classement, sans jamais se trouver en position de lutter pour les play-offs. Pour remédier à cette situation morose, Magic Johnson et Rob Pelinka, duo qui dirige les Lakers depuis un an et demi, ont fait appel à un spécialiste.

Après deux premières saisons d’apprentissage, LeBron James a en effet systématiquement disputé les play-offs depuis 2006. Treize participations consécutives, donc, dont neuf finales (2007, puis de 2015 à 2018 avec Cleveland ; de 2011 à 2014 avec le Miami Heat) qui ont forgé la légende du “King”, mais qui démontrent aussi son incroyable régularité au plus haut niveau. Sur les 13 saisons régulières correspondantes, LeBron James a toujours disputé plus de 60 matchs et quasiment à chaque fois été le principal artisan de la qualification en play-offs. Certes, “LBJ” va cette fois découvrir la redoutable conférence Ouest, plus relevée que jamais, mais passer de huit finales consécutives à une non-qualification en play-offs semble tout simplement inconcevable pour un joueur aussi régulier (et dominant) que le “King”.

Parce que les Lakers ont assemblé un effectif cohérent autour de leur nouvelle star 

S’il n’a pas réussi cet été à faire signer au côté de LeBron James un lieutenant de calibre All Star (les Lakers visaient Kawhi Leonard, finalement transféré de San Antonio à Toronto, ou Paul George, qui a prolongé à Oklahoma City), le management des “Purple and Gold” a fait en sorte, pour épauler leur nouveau franchise player, de mettre en place une équipe relativement équilibrée, en termes de diversité des profils.

Les signatures du meneur Rajon Rondo, de l’arrière Lance Stephenson, de l’ailier Michael Beasley et du pivot Javale McGee apportent ainsi une certaine dose d’expérience et de vice à un effectif qui était jusqu’ici surtout composé de jeunes talents, tels que Brandon Ingram, Lonzo Ball, Josh Hart ou Kyle Kuzma, tous âgés de 23 ans ou moins. La classe biberon des Lakers avait montré quelques belles promesses l’an passé et va désormais pouvoir grandir sous le patronage de LeBron. En prolongeant l’arrière Kentavious Caldwell-Pope, symbole d’une défense performante la saison dernière, L.A. a aussi envoyé des signaux de continuité sur ses points forts. Ainsi, s’il manque peut-être encore de talent pour concurrencer les cadors de la NBA (rendez-vous à l’intersaison 2019…), l’effectif mis à disposition du coach Luke Walton semble suffisamment fourni et varié pour soutenir efficacement sa superstar.

Parce que LeBron ne fait pas son âge. Au contraire, il n’a jamais été aussi fort…

Normalement, lorsqu’elles vont sur leurs 34 ans (LeBron James fêtera les siens le 30 décembre), les stars de la NBA sont plutôt sur le déclin. Mais James, lui, n’est pas normal, comme il ne cesse de le prouver saison après saison depuis 15 ans. À l’âge où d’autres ont les articulations qui sifflent et commencent doucement à penser à la retraite, “The Chosen One” a réalisé lors du précédent exercice l’une des ses meilleures saisons en carrière.

Sur le plan statistique, LeBron James n’avait même jamais été aussi rayonnant. En 2017/2018, alors qu’il a disputé pour la première fois les 82 matchs de la saison régulière, le “King” a ainsi compilé ses meilleurs moyennes en carrière en termes de passes décisives (9,1 par match) et de rebonds (8,7 par match), tout en inscrivant 27,5 points par rencontre à plus de 54% de réussite au tir. Des chiffres de mutant, qui ne suffisent même pas à traduire l’incroyable impression laissée par James sur le parquet. S’il est moins impliqué qu’auparavant en défense, LBJ est aujourd’hui plus inarrêtable que jamais en attaque, grâce à une maîtrise totale de son jeu et à un physique toujours aussi dévastateur. Ça tombe bien, c’est justement le secteur offensif qui constituait le point faible des Lakers l’an passé. Plus pour longtemps, donc…

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